« Ne retire pas le tartre ! »… me disait mon père lorsque je m’occupais de cette barrique en noyer.
Si l’on se glissait à l’intérieur, c’était comme observer l’univers par une claire nuit d’été : cette fine pellicule qui se formait, peut-être due à l’acide tartrique, brillait d’une manière particulière et isolait subtilement le vin du bois.
La cuve était remplie avec du prieto picudo et du mencía provenant de la vigne la plus haute plantée par mon grand-père, Segundo Gordón. La fermentation était lente mais intense, donnant naissance à des vins frais et légers, faciles à boire, dotés d’une élégance veloutée. C’est pour cette raison que mon père la baptisa La Perla, peut-être parce que c’était la barrique de laquelle nous attendions le plus…
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